Réflexions partagées

Le mensonge

Avez-vous entendu parler de la série « Lie to me »? Créée en 2009, elle met en scène le Dr Cal Lightman, un scientifique spécialisé dans la détection du mensonge. Qui que vous soyez, il sait si vous dites ou non la vérité… Mais comme il le dit lui-même, s’il peut savoir si vous mentez, il ne peut savoir pourquoi.

Tout humain mentirait en moyenne deux fois par jour. Mais pourquoi ? Les auteurs ayant écrit sur ce sujet distinguent les mensonges égoïstes, dont le but est de donner une bonne image de soi, d’éviter un conflit, une punition, une rupture… et les mensonges altruistes, dont le but est de ne pas faire de la peine, de faire plaisir.

Personnellement, la différence m’échappe: ne pas faire de peine ou faire plaisir, c’est encore et toujours le moyen de préserver une bonne image de soi et de maintenir de bonnes relations avec les autres. On peut ainsi concevoir que la finalité de tout mensonge est de préserver une bonne image de soi et une vie relationnelle satisfaisante.

On aurait alors les « menson-jeux » …

Considérez l’échange classique: « Bonjour. Ca va?». – «Ca va. ».
Parfois (souvent?), c’est un mensonge car ça ne va pas vraiment mais, soit nous voulons le cacher, soit nous n’avons pas envie d’en parler, ou pas à cette personne là… Quoiqu’il en soit,jour après jour, se pose-t-on réellement la question? Et attend-on une vraie réponse? Pas sur. Cet échange fait partie des rituels sociaux, relève de la politesse, des bonnes manières. C’est un jeu, à deux, dans lequel l’autre nous donne la réplique convenue. Et personne n’est dupe. L’objectif est de se signifier et d’entretenir de bonnes relations.

… et les « menson-je »

Dans ces derniers, seul le menteur n’est pas dupe. L’autre, le destinataire du mensonge, n’est pas conscient de son existence. Il croit à la réalité maquillée par le menteur. Pourquoi ces menson-je? Parce que le menteur craint que la réalité ne nuise à son « ima-je ». Son mensonge lui sert à masquer un sentiment de faiblesse personnelle, d’indignité…

Quand vous vous surprendrez à mentir, allez donc un peu plus loin et identifiez ce que vous cherchez à dissimuler. Car, comme dit Carl Rogers: « Il existe un curieux paradoxe : quand je m’accepte tel que je suis, alors je peux changer. »

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