La motivation
Pour l’avoir tous expérimenté, nous savons bien que la question de la motivation se pose lorsque l’on fait le constat d’un échec à atteindre des objectifs que nous nous étions fixés. Quelque chose nous demande un effort particulier, attirant de ce fait notre attention sur elle. On bloque. On traine. On tergiverse. On procrastine. Alors on se pose plein de questions.
Qu’est-ce qui nous oriente vers un objectif? Qu’est-ce qui soutient les efforts que nous devons consentir en vue de l’atteindre? Qu’est-ce qui fait que l’on persévère et aboutit? La réponse? La mo-ti-va-tion! « Motivation », mot ambigu dont l’étymologie renvoie au latin motivus et mobilis qui ont produit motif et mobile. Ainsi, motivation évoque à la fois l’idée de justification, de raison et celle de mouvement, de mobilité. Autrement dit, la motivation renvoie aux motifs qui nous rendent mobiles. Il n’est donc pas indifférent d’en avoir ou de ne pas en avoir. Sans elle, nous serions condamnés à l’immobilité.
Quels sont donc ces motifs qui nous mobilisent? Les philosophes antiques évoquaient la recherche du bonheur; Freud, la satisfaction du désir; Maslow, la satisfaction des besoins… Il existe de nombreuses théories de la motivation et aucune ne peut prédire à coup sûr le comportement humain. Car c’est une combinaison de raisons conscientes et inconscientes qui nous incite à agir ou non. L’action ou la non-action reflète alors notre degré d’ambiguïté, d’ambivalence, voire de confusion face à une situation (sans doute elle-même complexe): l’immobilité viendrait non pas de l’absence de motifs mais de la présence de motifs contradictoires qui mobilisent l’énergie dans des directions opposées.
Alors que faire quand la question de la motivation s'(im)pose à nous parce que nous constatons que nous n’agissons pas? Se mettre la pression? Se contraindre? Y aller en force? Ajouter de la volonté pour faire pencher la balance du côté de l’action décidée consciemment? Cela peut fonctionner. Mais parfois, ça ne suffit pas. Essayez.
Vous pouvez aussi saisir cette occasion d’apprendre à mieux vous connaître: vous observer, sans vous juger; être attentif à ce qui se passe pour vous, aux tendances contradictoires qui s’expriment… et à ce qu’elles expriment. Cela peut vous permettre d’accéder à d’autres facettes de vous-mêmes (celles que l’on veut ignorer), de les accepter, de les mobiliser, et de libérer l’énergie qui y est associée.