La communication

Le bonheur est-il dans la communication? Il est important de communiquer. Tout le monde est d’accord. Une bonne communication permettrait de mieux se connaître, de mieux se comprendre et de vivre ensemble de manière plus harmonieuse. Mais qu’en est-il dans la réalité? Qu’est-ce que communiquer aujourd’hui?

Si vous utilisez les moyens modernes et tapez « communication » sur internet, la première entrée est celle de Wikipédia: « La communication (souvent abrégée en com) est l’action, le fait de communiquer, d’établir une relation avec autrui, de transmettre des informations ou des connaissances à quelqu’un, de les mettre en commun; l’ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion d’un message auprès d’une audience plus ou moins vaste et hétérogène et l’action pour quelqu’un, une entreprise d’informer et de promouvoir son activité auprès du public, d’entretenir son image, par tout procédé médiatique. »

On perçoit un glissement entre les deux parties de cette définition, de la communication – échange à la « com » – persuasion. Aujourd’hui, la communication, c’est essentiellement la « com », l’art de transmettre, de faire passer de l’information pour faire adhérer l’autre à son message et l’amener à aller dans le sens souhaité. La communication a pour objet d’amener les personnes à penser ou à se comporter de telle façon.

Et la communication a ce pouvoir de convaincre. Mais c’est la stériliser que de s’arrêter à cela. C’est lui enlever sa fécondité, la priver de toute la créativité dont elle peut être source. C’est opérer un glissement de la diversité vers l’uniformisation. C’est un glissement de sens, qui mène d’un double mouvement à un sens unique. C’est communiquer sans être en communication.

Ce qui fait la différence, et ce quel que soit le moyen utilisé (communication verbale ou écrite, en face à face ou par téléphone, écrite sur papier ou sur écran…), c’est la place qui est laissée à l’autre; c’est l’ouverture à la rencontre, au point de vue de l’autre; c’est accepter de prendre le risque de rencontrer l’autre.

Remarque: vous pouvez relire le texte en pensant à la communication que vous avez avec vous-même: de quelle manière communiquent les différentes facettes qui vous constituent?